A l'occasion de l'Exposition Scolaire de 1885, le ministre de l'instruction Publique avait prescrit à tous les instituteurs d'écrire l'histoire de leur commune. Ces études ont été centralisées à Paris, puis réparties dans les Académies. Beaucoup ont malheureusement été détruites, mais certaines ont finalement atterri dans les dépôts départementaux d'archives.
Ces monographies, obéissant à un plan strictement pré-établi, s'ouvrent sur la présentation détaillée de la situation géographique de la commune, avant de s'intéresser à sa population, de chiffrer les différentes productions agricoles et, éventuellement industrielles, de décrire les moyens de communication et l'état du commerce local puis de s'intéresser à l'histoire de la communauté. Enfin, la dernière partie du travail s'attache évidemment à faire le point sur l'enseignement primaire dans la commune, depuis une étude historique jusqu'à la description minutieuse du bâtiment d'école et de ses dépendances, de l'état de l'instruction au niveau local, du traitement de l'instituteur.
— MEUSE —
Arrondissement de Bar-le-Duc
Monographie
de la
Commune de Rembercourt-aux-Pots
par M.JACOB (Nicolas Julien) Instituteur.
I. Nom et Etymologie
Le nom de Rembercourt-aux-Pots, autrefois Rambercourt - en latin Remberti Curia ad allas - Rembécoue en patois - n'a subi aucune modification ni avant, ni pendant, ni après la grande Révolution de 1789. Ce village est très ancien : Bertaire, historien Verdunois, dit que le roi Pépin donna, en 755, les terres de Rembercourt à l'Evêque de Verdun.
Le seul écart, qui en dépende, est Kaïpha, moulin peu important, qui ne fonctionne plus actuellement.
II. Géographie
Position, Limite, Aspect — Le village de Rembercourt est à 2°50'40" de Longitude Est, à 48°54'37" de Latitude Nord, est à une altitude de 250m en se rapportant au ruisseau de Marnesson, est distant de 21 kilomètres de Bar-le-Duc, de 6 kilomètres de Vaubecourt, de 120 kilomètres de Nancy, et de 275 kilomètres de Paris.
Son territoire, très étendu, 1620 ha environ, est limité au Nord par ceux de Sommaine et Courcelles s/Aire, à l'Est par ceux d'Erize-la-Petite et Marats, au Sud par ceux de Condé, Lisle et Vaubecourt.
Bien que Rembercourt soit "dans un vallon" dit M.Loiseau "L'air y est vif et fort sain parcequ'il est très élevé sur le Barrois, sa situation est assez gaye et riante. Il est environné de petits bois et de plusieurs petits vallons."
Orographie — Ainsi qu'il est facile de le constater, les collines sont peu nombreuses et peu élevées. Leur direction générale est du N au S, avec quelques ramifications du SO au NE ; elles ne sont ni boisées ni couvertes de vignes : qu'est-ce, en effet, que 13 ha de boqueteaux disséminés sur tout le territoire et 5 à 6 ha de vignes appartenant aux gens de Marats ?
Hydrographie — Quant aux cours d'eau peu nombreux aussi et peu importants, puisque : celui de la fontaine des 3 évêques (point de réunion, avant 1789, du territoire de 3 communes : Rembercourt était diocèse de Toul, Sommaine de celui de Chalons et Beauzée de celui de Verdun) a 5 kilomètres seulement de long ; celui de la fontaine aux champs 2 kilomètres, Marmesson, qui traverse Rembercourt, de l'Est à l'Ouest n'a que 700 mètres. Ils suivent la direction du coteau principal ou de ses ramifications, et proviennent en grande partie de sources.
Sur la Meuse, aux époques de pluie, on prédit le retour du beau temps lors du débordement du fleuve ; de même, à Rembercourt, on a, cette année, espéré un peu de beau temps lorsque les sources sont venues alimenter ces petits cours d'eau, qui en été, sont souvent à sec.
Une seule fontaine sert d'abreuvoir aux bestiaux ; le reste de l'eau nécessaire au pays est fourni par des puits communaux et par les citernes ou puits particuliers : Sous le rapport des eaux, Rembercourt donc, pas plus que sous le rapport des bois, n'est pas très bien partagé.
Climat — En général, les forêts, dit-on, attirent les eaux, et les montagnes divisent les orages. Ce n'est pas le cas à Rembercourt qui souffre beaucoup de la sècheresse : n'a-t-on pas vu, l'an dernier, par exemple, les villages plus ou moins voisins être gratifiés de quelques pluies bienfaisantes.
La température hivernale est sensiblement plus froide qu'aux environs de Bar-le-Duc.
Les orages traversent presque toujours le finage de Rembercourt du Sud au Nord.
Le 16 Août 1847, une trombe est tombée au dessus de la commune, et a inondé toutes les maisons qui avoisinent le ruisseau de Marmesson, de la Halle et des Fontaines ; les eaux étaient élevées à 1 mètre dans ces maisons ; une partie des effets mobiliers a été détruite ou emportée par le courant.
Population
|
POPULATION |
MAISONS |
FEUX |
En 1789 |
|
|
272 |
En 1850 |
815 |
256 |
259 |
En 1860 |
790 |
241 |
252 |
En 1870 |
669 |
204 |
229 |
En 1875 |
645 |
208 |
225 |
En 1881 |
640 |
205 |
225 |
En 1886 |
641 |
195 |
221 |
La population de Rembercourt diminue, ce tableau l'indique. Cela tient, ici, en général, au nombre des décès supérieur à celui des naissances, et aussi au peu de mariages contractés. Dire que dans une population de 641 habitants, jusqu'au 30 Août, il y a 3 naissances et pas de mariage, c'est énoncer un fait à peine croyable.
Les maisons sont vastes comme il convient dans un pays essentiellement agricole ; les neuves sont en pierres ou en briques ; les murs de la plupart des anciennes sont en bois et gâchis, ce qui, jusqu'à un certain point, explique les ravages causés par les incendies, notamment par celui de 1869 qui dit-on s'aperçut de Bar-le-Duc.
Agriculture — La statistique agricole annuelle indique :
- 990 ha pour céréales et autre farineux,
- 3 ha pour cultures potagères,
- 4 ha pour cultures indutrielles,
- 74 ha pour prairies naturelles,
- 251 ha pour prairies artificielles,
- 6 ha pour vignes cultivées par Marats,
- 13 ha pour bois et forêts,
- 307 ha,19 a pour jachères, friches, chemins, etc,
soit 1618 ha,19 a pour la superficie totale du territoire.
La culture — étant la principale occupation et la principale ressource du pays — s'éloigne de la routine ; on peut dire qu'elle est en progrès, cela tiendrait-il un peu à la proximité de la ferme-école des Merchines ?
Les bras, comme partout, manquant tant soit peu, et les exigences des ouvriers portent, sans nul doute, les cultivateurs sérieux à se servir des nouvelles machines agricoles dont le nombre augmente chaque année.
Comme qualité et quantité, les produits des terres de Rembercourt donnent, en général, satisfaction aux espérances des propriétaires ou fermiers qui, chacun le sait, essayent d'opérer dans les meilleures conditions de succès.
Ainsi que l'indique le tableau ci-dessous, le produit des prairies artificielles, allant sans cesse grandissant, permet l'élevage plus nombreux et plus fructueux du bétail, et, par conséquent, contribue à la fécondité des terres par le fumier fourni auquel, assez souvent, s'adjoint l'engrais chimique.
Année |
Céréales et farineux |
Cultures potagères et maraîchères |
Industrielles |
Prairies naturelles |
Prairies artificielles |
Vins |
|
Hectolitres |
|
|
Quintaux |
Quintaux |
Hectolitres |
1800 |
Aucun renseignement positif en mairie |
Insignifiant |
Insignifiant |
|
|
" |
1850 |
" |
" |
|
|
" |
1860 |
18390 |
" |
" |
3550 |
5400 |
" |
1870 |
22943 |
" |
" |
3725 |
9400 |
" |
1880 |
23814 |
" |
" |
2130 |
10137 |
" |
1887 |
22560 |
" |
" |
3330 |
11915 |
" |
Industrie — Aucune industrie marquante, si ce n'est une huilerie. Comme dans les villages un peu importants, on trouve : boulangers, bourreliers, bouchers, charpentiers, épiciers, maréchaux, etc, point n'est besoin de reproduire une statistique annuelle.
D'après le manuscrit de Lamorre, "dégrayer", carder et filer la laine, "tricotter" des bas, les peigner, les fouler et les aller vendre " dans les vignobles et autres campagnes voisines " c'était là la principale industrie.
Commerce — Il y a de gros commerçants un peu en tout genre, marchands de bestiaux, de laines, de vins, etc ; on pourrait dire volontiers que Rembercourt est agricole et commerçant.
Voies de communication — Le pays communique facilement avec les villages voisins au moyen de chemins classés, en général, assez bien entretenus.
Le chemin de fer de Bar à Clermont traverse son territoire. L'une des 2 gares y situées est à 1200 m. du village sur la route de Rembercourt à Condé et à Lisle ; c'est à cet endroit que prend l'embranchement du tramway de Triaucourt à Haironville, passant par les Merchines et Vaubecourt.
Rembercourt autrefois un peu déshérité sous le rapport des communications avec les villes voisines, peut, à présent, aller rapidemment à Bar, à Clermont et même à Verdun ; le trajet avec cette dernière ville sera bien plus direct lorsque la ligne Beauzée-Verdun sera terminée.
Administration communale — Vu sa population, Rembercourt élit 12 conseillers parmi lesquels sont choisis le Maire et l'adjoint dont la loi du 5 Avril 1884 règle les attributions.
Un bureau de bienfaisance fonctionne dans la localité où résident un notaire, un percepteur et un receveur des contributions indirectes.
Les principaux actes de la vie civile se passent à la Mairie, qui se trouve dans la maison d'école des garçons, et qui a vue sur la Halle, place publique où se tiennent les foires du 15 Février et du 21 Septembre, et où les marchands, les chevaux de bois s'installent aux jours de fêtes.
On lit dans l'annuaire de la Meuse de 1845 que " les registres civils datent de 1597 ; les actes sont signés par le curé seul jusqu'en 1680, époque à laquelle ils sont signés par le curé et les parties déclarantes ". A partir du 29 8bre 1792, le curé de Rembercourt, en exécution de la loi du 20 7bre 1792, cesse de rédiger les actes de l'état civil. Heureusement qu'autrefois les actes de naissance, de mariage et de décès étaient courts, car les greffiers, parfois, auraient eu passablement de travail :
- En 1635, il y eut 120 morts,
- En 1636, 432 moururent de la peste et autres maladies.
- En 1832, il y eut 118 décès sur 952 habitants.
- En 1854, 17 décès cholériques sur 815 habitants.
en temps ordinaire, la mortalité ne dépasse pas les bornes normales.
Service postal et télégraphique — Un facteur de la poste apporte, de Vaubecourt, les dépêches dans la matinée, reste au pays une heure après sa distribution faite, puis repart. Une heure pour répondre, dans un centre commerçant, ce n'est pas beaucoup, ce n'est pas assez. Mais en allant, vers 8 heures du soir, sur la route de Condé, on peut remettre au courrier la correspondance que le facteur n'a pu remporter.
Depuis une huitaine d'années ou plus, un bureau télégraphique est établi à Rembercourt. L'appareil se trouve dans une pièce voisine de la salle de Mairie. Moyennant une rétribution qui, certes, n'est pas en rapport avec la sujétion et les obligations imposées, l'instituteur et sa femme en sont les gérant et suppléant, agréés par l'Administration des Postes et assermentés. Un porteur communal, payé par le gérant, distribue les télégrammes d'arrivée et fait les "exprès" s'il y a lieu.
III. Histoire
Notions historiques — Il n'entre pas dans la pensée du soussigné de faire oeuvre de copiste ou de plagiaire.
La géographie de Loiseau donne assez de détails sur ce qu'était autrefois Rembercourt. Les archives communales contiennent certains petits renseignements confirmés par l'annuaire de la Meuse de 1845 er par le " Mémoire chronologique et géographysique sur les antiquités et choses remarquables de Rambercourt-aux-Pots " par le sieur De Lamorre, ancien officier d'infanterie, pensionnaire "vétérent" de l'Etat.
Ce manuscrit de la fabrique du dit Rembercourt, dit en substance :
1°/ que "Rembercourt autrefois était appelé Bourg ou ville avec 3 cloches" fit partie du Verdunois, du Clermontois, du Barrois et de l'évêché de Toul avant 1789 ; compta jusqu'à 2115 âmes.
Au commencement du 16ème siècle il y avait de 7 à 800 feux.
Le 24 Xbre 1567 l'église fut profanée, pillée, les Suédois y logèrent leurs chevaux et y firent la soupe. Le 15 Février 1593 nouveau pillage, nouvelle profanation de l'église, et vol des biens meubles y cachés par les habitants.
Le 7 Juillet 1613, l'église fut "réconciliée" par l'abbé de Lisle qui en avait reçu le pouvoir du pape Paul V, cérémonie religieuse qui ne se rencontre pas souvent.
En Juin 1631 " le roy de France fit revue de son armée à Rembercourt ".
2°/ que " l'on entrait anciennement à Rembercourt par 4 grandes portes " dont il ne reste aucune trace.
3°/ que " les habitants y sont assez affables et honnêtes " ... mais que l'étranger est "en petit crédit parmy eux ".
4°/ que " les familles vivent entre elles dans une bonne union et intelligence. "
5°/ que " l'église paroissiale est fort vaste et solidement bâtie ; elle est dédiée à St-Louvent, abbé de St-Privat, natif du Gévaudan, martyrisé à Ponthyon s/Marne, et décapité sur le bord de la rivière d'Aisne près de Châlons où son corps a été transféré dans l'église cathédrale de cette ville vers 606. "
Rien à ajouter de bien neuf sur cette église, classée monument historique en 1841, dont la construction remonte aux premiers siècles de la monarchie. La tradition du pays porte que la reine Brunehaut, à qui St-Louvent reprochait sa " conduitte scandaleuse " aurait contribué à sa fondation.
Du calcul fait par l'auteur du manuscrit en question, le portail, en 1780, pouvait avoir une durée de 575 années,
ce qui donnerait aujourd'hui un âge de 783 ans ; " le vaisseau aurait pu être bâti bien des années auparavant " ce qui semblerait donner quelque peu raison à la tradition.
Plusieurs choses frappent surtout celui qui, pour la première fois, considère l'église de Rembercourt :
- 1°/ L'énorme quantité de pierres qu'il a fallu pour édifier un monument aussi vaste
et aussi massif dans un pays où les carrières sont presque inconnues ;
- 2°/ La symétrie qui, jusqu'à une certaine hauteur, règne dans le portail dont l'annuaire meusien de 1845 donne la fidèle reproduction,
- 3°/ L'inachevé de la partie supérieure,
- 4°/ Trop de piédestaux sans leurs statues qui devaient être presque de grandeur naturelle, ce qui semblerait rappeler une de ces erreurs inévitables lorsque se produit, chez un peuple, un mouvement comme celui de 1789,
- 5°/ Le clocher qui n'est pas en rapport avec le vaisseau et le portail de la dite église. Il renfermera 2 cloches, l'une de 2400 kg., l'autre de 750 et qui en renfermera bientôt une 3ème grâce à une donation faite, à cet effet, par un nommé Poupart Auguste, décédé à Rembercourt le 1er Mai dernier.
A en juger par les bas-reliefs de la tour et du portail, par une ligne de figures en bustes, ces statues disparues de Saints ou de Saintes, devaient être, elles aussi, de beaux échantillons de l'art sculptural au 12ème siècle.
Certes, je professe, pour notre époque, un culte d'admiration pour tout ce qui se fait de beau, de bien ; mais je ne puis non plus refuser la même admiration pour le travail de nos ancêtres, quand ce travail s'appelle l'église de Rembercourt qui, par ses proportions et la valeur de ses sculptures, semble n'être pas à sa place dans un village.
Si l'on pénètre dans l'intérieur, l'esprit est frappé par les nombreux et solides piliers ronds, par la hauteur de la voûte de la grande nef, par le nombre de chapelles latérales, par les restes de fresques, par les vitraux et la boiserie du choeur, par le chemin de croix, etc, etc.
On lit dans le même manuscrit :
- 6°/ que " la maison de cure est assez bien bâtie, mais mal distribuée." Le presbytère fut vendu en 1789, racheté en 1825 par M.Laurent curé, donné par lui à la commune en 1827, et accepté par la commune en 1829.
- 7°/ que " l'opinion vulgaire a toujours été qu'il y avait autres fois à Rembercourt un couvent d'hospitaliers autrement dit hôtel-dieu."
- 8°/ que " la tradition dit aussi qu'il y avait au dit bourg de Rembercourt une maison de charité y établie."
Le sieur de Lamorre parle longuement aussi du " couvent des Cordeliers observantins et non conventuels " bâti en 1508, et dont il ne reste aucune trace bien remarquable, sinon une assez gentille distribution des eaux dans la propriété de M.Debauchon.
Quelques renseignements sur l'étendue et les productions du territoire, sur l'administration communale et judiciaire avant 1789, etc, complètent ce manuscrit dont la lecture est très instructive.
Rien de saillant à dire à propos de l'occupation allemande ; comme dans toute la Lorraine et ailleurs, les réquisitions et contributions de guerre ont obéré les finances communales : ici, un emprunt de 6000 Francs a dû être contracté.
Livre d'or de la commune — Aux grands hommes dont parle la géographie de M.Loiseau, il y a lieu d'ajouter le sieur Jean François Major, né ici en 1758 (Voir plus amples détails dans le discours de M.Rigout, Indépendance de l'Est du mercredi 1er Août 1888.)
Instruction — En général, les habitants sont assez portés pour l'instruction ; la fréquentation des classes est suivie régulièrement par les élèves aussi bien en été qu'en hiver.
Beaucoup de familles aisées mettent leurs enfants, vers l'âge de 12 ou 13 ans, en pension, à Bar, soit au lycée, soit dans d'autres établissements scolaires.
Les parents entre eux, dans leurs relations quotidiennes, parlent encore le patois qui, cependant, on le remarque, tend à disparaître un peu partout.
Usages de la vie privée et publique — Les maisons, a-t-il été dit, sont généralement spacieuses ; l'ameublement en est ordinaire ; la toilette des habitants, les dimanches, diffère peu de celle de la ville ; en semaine, ce qui ne se voit pas partout, les femmes, par exemple, sortent très propres.
Pour terminer, n'étant que depuis peu de temps, relativement, au pays, le soussigné ne peut donner de renseignements circonstanciés sur ce qui se passe au village à l'occasion des réunions de famille ou des fêtes et réjouissances publiques.
Fait à Rembercourt-aux-Pots, le 31 Août 1888.
L'Instituteur.